Les attentes et demandes répétées de gouvernance interministérielle.

(en cours)

– « Les primaires du tourisme » (AFEST)     

Enquête Delphi – experts

SYNTHESE FINALE

En vue des élections présidentielles de 2017, l’AFEST (Association Francophone des Experts et Scientifiques du Tourisme) a interrogé, via une Enquête Delphi[1], un panel d’experts du tourisme sur « ce qu’ils feraient pour le tourisme s’ils accédaient à la fonction présidentielle ». Les paragraphes qui suivent font la synthèse de leurs propositions.

Sur la base d’un diagnostic partagé, les experts interrogés se sont prononcés pour le développement économique durable et la compétitivité du tourisme en France, à partir de toutes les ressources et de toutes les forces vives du pays.

Leurs propositions se sont concentrées sur les deux axes qui suivent.

Mais ils attendent aussi des candidats à cette élection qu’ils traitent ouvertement du tourisme dans leurs programmes, tout au long de leur campagne.

1. UN MINISTERE DU TOURISME « REGALIEN »

On opte pour un ministère rattaché au Premier Ministre, -pour la politique- et pourvu d’une délégation interministérielle forte et agile -pour l’action-. Ce ministère se déploierait sur 5 axes :

  1. La tenue d’un « Grenelle du Tourisme » : une vision à moyen/long terme assurant développement économique durable et compétitivité internationale, assortie de plans d’aménagement locaux concertés avec des collectivités avec lesquelles on aura « écrasé le mille-feuilles », tout du moins en tourisme 
  2. La valorisation des Destinations de Tourisme, devenues des marques, appuyées par des contrats spécifiques et une Agence Réceptive nationale, ce qui supposera une modification de la Loi NOTRe et un financement des projets (avec la BPI et la CDC) ; si la France n’obtient pas les J.O., un grand projet structurant sera nécessaire en Ile-de-France.
  3. Donner une impulsion aux entreprises : simplifier les procédures règlementaires et la fiscalité, accompagner les start-ups et leur transformation en entreprises, revoir le cadre rigide des voyages à forfait, rembourser la TVA sur les séjours des visiteurs hors UE. 
  4. Intégrer l’« Uberisation » dans l’économie touristique avec un cadre juridique, social et fiscal adapté de façon à assurer la protection des personnels et des conditions de concurrence équitables, et en faire une économie plus complémentaire que perturbatrice.
  5. Réviser les aides au départ des 30 à 50% de Français non-partants, notamment en réformant le chèque-vacances, pour tenir compte de la diversité des situations et des modes de vie ; ne pas s’en tenir à des mesures économiques.

2. FAIRE AVANCER TROIS GRANDES CAUSES NATIONALES DU TOURISME

La promotion de ces trois grandes causes relève de tous les acteurs du tourisme : institutionnels, professionnels et associatifs. Elles sont consubstantielles de la performance du tourisme en France. Il s’agit de :

  1. L’innovation dans plusieurs domaines, avec la compétition internationale comme référence :
    1. technique, avec la transition numérique et la robotique
    1. managérial, 
    1. transition énergétique,
    1. modes de transports,
    1. nouveaux services (notamment via de nouveaux incubateurs)
  1. L’accueil qui doit demeurer un souci permanent ; son amélioration passe par
    1. La valorisation du capital humain par la formation initiale (dont linguistique), la formation continue et un contrôle continu un an après la première embauche, puis tous les 5 ans
    1. L’élaboration d’une Charte Nationale d’Accueil, dont l’adoption favorisera les aides publiques
    1. La mise en place de plans sécuritaires propres à chaque site et la fin de l’état d’urgence
  1. La promotion internationale, assurée par Atout France, dont on voudrait multiplier par trois les moyens, notamment en y affectant une partie de la recette de la taxe de séjour. Cette action pourrait être relayée par
    1. Une contribution accrue des ambassades au secteur touristique, avec la mise en relations et la collecte d’innovations et tendances à l’étranger
    1. Des mesures particulières en faveur des jeunes touristes européens
    1. La diffusion renforcée, à l’étranger, d’émissions de TV française

[1] L’Enquête Delphi recueille les réponses à la question posée, puis en fait une synthèse qui est à nouveau soumise aux experts pour corrections, commentaires et adjonctions. Enfin une synthèse finale en est tirée.

– Lettre au 1er Ministre Cercle STENDHAL / AFEST

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