Engagements de l’ESS.

Le domaine et les engagements de l’Economie Sociale et Solidaire.

Un enjeu fort et des valeurs mais un concept et un domaine d’activités difficile à appréhender.

Un domaine aussi complexe et paradoxal que le système touristique

Comme le soulignent deux spécialistes de ce domaine « la notion d’économie sociale et solidaire (ESS) s’est imposée dans le débat politique et social. De nombreuses collectivités territoriales ont désormais un élu en charge du développement de l’ESS. L’État ne s’en désintéresse pas non plus (…) et pourtant, la plupart des économistes ne s’intéressent guère à l’économie sociale et solidaire. »[1]

Pourtant, cette approche économique qui pèse 10% des emplois dans des activités très diverses et fait l’objet d’un maillage de « Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire » sort des cadres et porte la promesse « d’une économie qui répondrait aux besoins de manière soutenable, qui donnerait la priorité aux personnes et à l’emploi, qui privilégierait les circuits courts dans un moment où la mondialisation apparaît une menace, qui serait vecteur d’inclusion sociale la économie dominante produit chômage et inégalités. »[2]

C’est pourquoi le labo de l’ESS avait interrogé 24 économistes et publié en octobre 2013 leurs réponses.

« Il en ressort (notamment) que l’économie sociale et solidaire, du fait de son hétérogénéité, n’est pas un objet facile à appréhender. »[3]

L’ESS a également ses propres paradoxes notamment sur la vision de ce que serait une « bonne société ». Aussi est-elle perçue comme « un concept mouvant » et « constitue d’abord un objet politique et une construction sociale »[4]avec plusieurs définitions possibles qui ne sont pas antinomiques :

– « La définition la plus spontanée, y compris des économistes, et celle qui renvoie au statut : l’économie sociale et solidaire regrouperait les mutuelles, les coopératives, les associations et les fondations »

– « une deuxième approche, qui n’est pas exclusive de la précédente fournit définition en creux. Elle renvoie à la notion de tiers secteur et à une vision fonctionnelle de l’économie sociale et solidaire« . (Entre lasphère publique, « non marchande » et celle du « tout marché » dans un rôle « réparateur » ou, de « substitut » avec une « fonction importante d’innovation sociale » )

-« une troisième approche voit dans l’ESS une utopie en devenir (…) qui fait de l’ESS un projet politique à part entière »[5]


[1] Claude Alphandéry, président du Labo de l’ESS et Philippe Frémeaux, éditorialiste à Alternatives économiques in Editorial du Hors série « Regards d’économistes sur l’Economie Sociale et Solidaire » octobre 2013

[2]     – idem –

[3]     – idem –

[4] Florence Jany-Catrice, professeure à l’Université de Lille I in « Regards d’économistes sur l’Economie Sociale et Solidaire » publication pré-citée 

[5]    -idem-

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