– le bois, vers le matériau privilégié de la construction du futur.
– le bois augmenté : une « durabilité nouvelle »
Le Bois augmenté.
Le bois est une ressource considérable et précieuse largement sous-exploitée dans notre pays (qui concentre 17 millions d’ha de forêts).
Ce matériau aux propriétés multiples en matière de durabilité (parmi ses propriétés l’une des plus intéressantes concerne les GES : « là où 1000 tonnes de béton produisent 600 tonnes de carbone, le bois en absorbe 980 tonnes ».[1]
Un ingénieur, Thimotée Boitouzet, fondateur de Woodoo se lance dans un projet ambitieux de « bois augmenté ».
Au terme d’un processus de recherche, un nouveau matériau : « le bois augmenté ».
Après des recherches approfondies en chimie et biologie moléculaire une solution est trouvée permettant d’extraire l’air et le lignite du bois et les remplacer par une résine très résistante : un nouveau matériau émerge.
Ses propriétés physiques et optiques lui confèrent une polyvalence d’utilisation packaging, voiture mais aussi, à terme, la construction. Déjà des immeubles utilisant en majorité le bois
commencent à s’élever en Europe et en France culminant à Vienne et en Norvège autour de 85m et à Bordeaux (57 m pour 18 étages).
Woodoo envisage d’aller plus haut jusqu’à une trentaine d’étages à l’horizon 2030-2040.
Un processus de traitement en quatre phases : de l’élaboration à la revalorisation.
– La délignification : valoriser « l’or vert »
Celle-ci s’opère sans nuire à la structure du bois. En outre le lignite extrait peut être récupéré et valorisée comme fibre de carbone ou biocarburant, permettant ainsi « d’amortir » les coûts de fabrication.
– L’imprégnation : de nouvelles propriétés.
Renforcé par l’injection d’une résine biosourcée, le bois voit muter ses propriétés : « il devient alors translucide, imperméable, imputrescible, indéformable, ignifuge, tactilement conducteur et trois fois plus résistant que le bois d’origine ».[2]
– L’application : des utilisations diversifiées.
Les placages en woodoo thermoformés et utilisés en substitution du plastique et de l’aluminium (automobile), comme interface tactile (électronique), et d’autres utilisations dans le commerce et surtout la construction en combinaison avec d’autres technologies…
– La revalorisation : dérivés et recyclage.Biomatériau durable il peut être traité en copeaux recyclable en fin de vie.
Il peut être réutilisé pour une autre utilisation après réchauffage.
Enfin la résine biosourcée peut être récupérée et recyclée.
Source : Paris-Match N°3671 du 19 au 25 septembre 2019
[1] Timothée Boitouzet Fondateur de Woodoo, in Paris-Match du 19 au 25 septembre 2019
[2] -idem- -idem- -idem-