(Document rocStar)
Qualité et responsabilité environnementale sont-elles conciliables en matière de papier ?
Pour donner de la qualité ou de l’attractivité à votre message, vous souhaitez un papier d’excellence, original, doté d’une texture captivante. Mais trop souvent ce « beau papier » est nocif pour l’environnement. Pire, plus il est qualitatif et résistant, plus il est polluant.
A l’inverse, si vous exigez un support peu ou pas agressif pour l’environnement, vous pensez devoir renoncer à l’esthétique, à la résistance et au confort. De fait, le papier de réemploi s’abîme plus vite, souffre d’un aspect granuleux et d’un toucher rugueux.
Et si vous n’aviez pas à choisir ? Et si vous trouviez un support performant, éco-responsable, différentiant et en prime, « de luxe » ?
Fait de la poudre de pierre
Ils existent maintenant des produits fait de papier minéral. En France c’est la marque rocStar, basée à Paris, qui réalise des solutions, de la papeterie jusqu’au solutions d’emballage. Ce support fait de pierres issues de déchets de roche calcaire, des résidus qui n’ont pas d’usage et qui ici deviennent une ressource. Il faut une roche riche en carbonate de calcium pour ce faire, par exemple la craie ou le marbre. La poudre reçoit un liant en plastique (Polyéthylène haute densité, PEHD) à hauteur de 20% ou 40% du mélange final. Ce plastique peut être d’origine recyclable (équivalent au PET), si disponibilité en quantités suffisantes. Le tout est conditionné en granulés ensuite étirés pour former des feuilles.
La « peau de pêche » durable
Le papier minéral est résistant qui ne se froisse pas et ne se déchire pas. Mieux, il ne craint pas l’eau ni les matières grasses, puisqu’il ne contient pas de cellulose. C’est aussi un support ultra-doux au toucher, un toucher « peau de pêche » que vous retrouverez uniquement sur les papiers spéciaux, certes qualitatifs mais toujours coûteux. De plus, le papier minéral est très agréable à l’écriture, même sous l’eau, la pluie, etc.
C’est assez simple. Le papier minéral cumule les avantages du papier synthétique et ceux du papier à base de cellulose, tout en préservant les ressources de la planète. Trois en un.
Les usages de ce papier étanche et quasi indestructible sont donc multiples. Il est idéal pour les catalogues, les beaux ouvrages, mais aussi les usages intensifs, par exemple les plans de randonné, de ski ou des journaux ou carnets.
La dimension écologique : d’où vient le papier minéral ?
La production de papier minéral ne consomme pas d’eau. L’énergie thermique nécessaire à sa fabrication représente 15% de celle réclamée par le papier cellulosique.
Par comparaison, le papier classique requiert, par tonne produite, l’équivalent en cellulose de 18 arbres adultes, la consommation de 2 770 litres d’eau et il ne peut être recyclé que 5 fois. Sans parler des produits chimiques utilisés dans la production comme les acides, les blanchisseurs, l’alcalin et parfois des produits halogène. De son côté, le papier minéral n’exige aucun additif.
Les coûts du papier recyclé
Un bilan environnemental a aussi été établi en comparaison avec le papier de réemploi, sachant que le pourcentage de fibres recyclées dans la fabrication du papier atteint 64%[1] en France, d’après les chiffres du syndicat du secteur papetier, la Copacel. Or, selon les calculs de Kiwa, le papier minéral consomme 6 fois moins d’énergie que le papier cellulosique d’occasion. La pâte à papier en phase de recyclage est très énergivore et elle requière des produits chimiques pour séparer les encres et autres matières qui accompagnent le papier à base de cellulose pour le rendre brillant, blanc, couché, etc.
Le marché du papier
Les Français ont consommé 133 kilos de papier et carton par habitant en 2015, une quantité en baisse de 2,4% par rapport à 2014 et qui diminue doucement depuis des années. Les volumes globaux varient aussi à la baisse mais restent impressionnants : 8 millions de tonnes ont été produites en France en 2016 (stable par rapport à 2015), auxquelles il faut ajouter un volume importé de 5,1 millions de tonnes, en baisse de 3,0%, selon Copacel.
A niveau des ressources planétaires, le nombre d’hectares utilisés pour fournir la France en matières agricoles, le papier et la pâte à papier est de loin le premier avec plus de 4 millions d’hectares (source WWF) (suivi par le bois et le soja. L’huile de palme n’est que le 6e ressource). L’ambition de rocStar, est de réduire cette intensité d’exploitation planétaire et trouver un équilibre.
[1] https://www.planetoscope.com/papier/380-consommation-de-papier-en-france.html
